« Le feu est en chacun de nous,
mais il appartient à chacun d’en faire
une lumière ou un incendie. »
Proverbe soufi
Sous la lumière haute de mai, la terre exhale ses promesses.
L’énergie s’élève, s’épanche, rayonne. Et, avec elle, cette sensation étrange de clarté fulgurante, parfois dérangeante : les choses se révèlent, dans leur beauté… ou leur dissonance.
C’est un mois de feu. Mais tout feu demande un axe. Sinon il s’éparpille, consume, épuise.
Alors, une question surgit, simple et décisive :
Où veux-tu placer ton énergie ?
Il ne suffit pas de « voir clair ». Il faut, un jour, oser marcher dans cette clarté.
Passer de la clarté à l’engagement.
Tant d’êtres passent leur vie à tourner autour de leur lumière intérieure sans jamais s’y engager vraiment. À attendre que les conditions soient parfaites. À espérer un signe, un alignement, une permission.
Mais le choix ne vient pas de l’extérieur. Il se pose en dedans, dans le silence d’une respiration habitée.
Choisir, ce n’est pas forcément renoncer. C’est avant tout donner une direction à son feu.
Et ce passage à l’acte — ce positionnement intérieur — devient alors un acte de foi : la condensation d’une intuition en matière, d’une clarté en mouvement.
L’un des grands malentendus spirituels, c’est de croire que la neutralité est sagesse.
C’est le grand piège du flou. “Lâcher prise” n’est pas mollesse.
Car ne pas choisir, c’est faire un choix : celui de l’immobilisme. Celui de la peur maquillée en prudence. Il ne s’agit pas de foncer tête baissée, ni de s’accrocher à une vérité rigide. Mais de sentir quand le moment est venu de dire oui. Et de l’assumer.
Rester dans l’indécision, c’est souvent fuir la responsabilité de sa propre lumière. Et cela crée des fuites énergétiques. L’âme s’essouffle à force de rester dans l’entre-deux, entre désir d’action et peur du regard des autres.
« Il faut parfois renoncer à la vie que l’on avait imaginée pour accueillir celle qui nous attend. »
Joseph Campbell
Le mois de mai porte un feu puissant : celui de l’élan vital, de la sève qui monte. Mais sans un axe intérieur fort, ce feu devient fébrilité. Il excite plus qu’il n’éclaire. Il pousse à faire… pour ne pas sentir. Se réfugier dans l’accumulation de “savoir-faire” pour ne pas “apprendre à être”.
Le feu juste, lui, vient de l’intérieur, et nourrit un geste posé, aligné. Il ne brûle pas. Il éclaire. Et il commence par un recentrage profond : un retour à Soi. Un retour au souffle, à cette présence immobile au cœur du mouvement.
Il y a nécessité de choisir son état de conscience : passer de la conscience agitée à une conscience magnétique, c’est-à-dire capable d’attirer à soi ce qui est juste, simplement en rayonnant depuis un centre habité.
Choisir, c’est honorer sa magie.
Ce n’est pas le monde qu’il faut convaincre.
C’est soi qu’il faut rejoindre.
Et lorsqu’on se positionne depuis cet espace d’alignement, on n’a plus besoin de justification. Il n’y a plus de peur de “mal faire”, de “manquer”, d’”échouer”, car l’acte posé est l’expression d’une vérité intime, pas d’une norme extérieure.
C’est le cœur de l’enseignement transmis dans la formation A•I•M•E : apprendre la juste Posture, non pas pour “réussir”, mais pour incarner une présence qui agit. Qui touche. Qui réveille.
Si tu Le construit,
Il viendra.
Il y a des moments de l’année qui invitent à l’introspection. Et d’autres, comme mai, qui réclament un passage à l’acte. Non pas une précipitation. Mais un mouvement conscient, un « oui » murmuré depuis un lieu stable et lumineux.
L’éveil de la Lumière n’est pas seulement une révélation intérieure. C’est aussi le moment où tu choisis de la porter dans tes gestes, tes paroles, tes décisions.
Alors demande-toi simplement :
Quelle vérité suis-je prêt·e à incarner maintenant ?
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